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Le BDSM c’est-à-dire l’univers qui réuni les pratiques de bondage, de la discipline, de la domination, de la soumission, du sadisme et du masochisme aurait débuté dans l’ère de l’antiquité en Mésopotamie. Avec la création de l’écriture, des récits de déesses et dieux ont été retrouvés faisant mention de pratiques sexuelles BDSM. L’histoire la plus popularisée par les historiens est celle de la déesse Inanna. Selon les récits retrouvés, Inanna serait une déesse vénérant son vagin qui avait tendance à placer les hommes en position de soumission et dans un état de douleur orgasmique.
À l’époque de la Grèce antique, on parle de BDSM présent dans l’essence d’un rituel religieux appelé «flagellation» autant envers les hommes que les femmes. La flagellation s’effectuait à Sparte dans ce qu’on nommait la tombe à fouet qui était une pièce spécialement dédiée à la pratique du fouet dans le but de ressentir du plaisir sexuel. Le sexe faisant partie intégrante de la société, la transmission des connaissances étaient encouragée.
On voyait également le BDSM dans la représentation de cet enseignement dans les rapports de rôle que certains couples ou duos pouvaient avoir comme élève/enseignant donc avec une relation de pouvoir associé à la sexualité. (Petit rappel que le consentement occupe une partie primordiale des pratiques BDSM aujourd’hui et on ne peut pas dire qu’à cette époque ces notions étaient nécessairement respectées ou appliquées.)
L’arrivée du Kama Sutra qui est un ouvrage sanskrit apporte la notion de consentement et un guide vers des pratiques BDSM plus ciblées pour aller chercher plus de sensations contrôlées. Le Kama Sutra dicte des endroits qu’on peut frapper dans le cadre d’une relation sexuelle consentante pour favoriser le plaisir sexuel dont les épaules, la tête, l’espace entre les seins, le dos, les fesses, les hanches et la partie médiane du corps. L’ouvrage indique aussi des méthodes pour bien le faire dont frapper avec le dos de notre main, frapper avec les doigts contractés et frapper avec la paume de la main ouverte, par exemple.
Au XVIIIe siècle, Donatien Alphonse François soit le marquis de Sade qui était un noble français a écrit plusieurs récits et romans mettant en lumière des pratiques sexuelles utilisant la douleur pour élever le plaisir sexuel. D’ailleurs, il a même fait du temps en prison pour ses activités et comportements éloignés des normes sociétales. C’est à partir de son titre que le terme «sadisme» dans la définition du BDSM a vu le jour.
Leopold von Sacher-Masoch est un écrivain autrichien qui évoquait le BDSM dans ces récits dans les années 1870. Par exemple, l’histoire «Venus in Furs» illustre le grand désir d’un homme de devenir l’esclave d’une femme et qu’elle le punisse jusqu’à la douleur. C’est d’ailleurs dans ces écrits que le terme «masochisme» indique la perversion sera repris par le psychiatre Richard von Krafft-Ebing et restera dans la culture BDSM par la suite.
Un des premiers romans pornographiques, Fanny Hill par John Cleland démontre l’histoire d’une femme prostituée qui participe et observe lors de scènes sexuelles de groupe en Angleterre. Par moment dans le roman, on voit que l’auteur fait référence à la douleur et au plaisir. D’ailleurs, la flagellation était toujours présente, par contre de plus en plus caché du au déclin de l’Église catholique. C’est dans des maisons closes et des bordels que les pratiques BDSM étaient vécues, dont par des personnalités comme le roi George VI. On commençait à voir des installations comme une machine pour donner des coups de fouets à plusieurs personnes à la fois et une chaise fessée.
Avec l’industrialisation arrive de nouveaux matériaux comme le cuir, le pvc et le métal qui sera utilisé de plus en plus dans le cadre de la culture BDSM dans les communautés influencé par les groupes de motard. Autant les habits que les jouets sexuels ont été influencés par ces nouveaux matériaux amenant une innovation aux pratiques sexuelles BDSM. Beaucoup associé à la masculinité le cuir devient un emblème de la violence et la sexualité agressive dans les fétiches. Par après, certaines pin-ups dont Bettie Page, reprit ces représentations BDSM pour y apporter une différente touche amenant plusieurs sens au cuir.
On peut comprendre que le BDSM remonte à très loin dans l’histoire et semblait axé beaucoup sur le mélange de la douleur et du plaisir sexuel, sans avoir nécessairement le consentement de toutes les personnes impliquées. Bien que le fouet et la notion de violence semblait très popularisés à l’époque, la définition du BDSM c’est diversifié et inclus plusieurs pratiques sexuelles qu’on ne mentionnait pas beaucoup dans les récits anciens. On peut aussi voir que le BDSM était autant pratiqué publiquement que dans des environnements plus cachés dépendemment de l’époque et des croyances associées.
Aujourd’hui, le BDSM est de plus en plus expliqué et est partagé avec le consentement bien en priorité dans les communautés. Bien qu’il reste du travail à faire, les options pour vivre le BDSM et pour entrer en contact avec d’autres personnes intéressées sont plus ouvertes qu’auparavant. Grâce aux réseaux sociaux et aux applications de rencontres spécialisés, il est maintenant possible de pouvoir échanger avec des personnes adeptes de BDSM et trouver des évènements pour explorer également. Grâce à la popularisation des boutiques érotiques et du commerce en ligne, cela permet aussi de se procurer des jouets sexuels, des accessoires et de la lingerie érotique pour vivre son BDSM comme on le souhaite.
Sources :
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Consentement – Plaisir – Ouverture
Respect – Prix Lâcher – Bien-être