Menton posé
Dans le creux d’une épaule familière
Mon corps entier
Déposé sur un autre
Mon pied pend hors du lit
Pour me garder fraîche
Comme si fraicheur allait durée
Je dirais que c’est un jour pour les amants
Poitrine perlée d’une jouissance partagée
Que l’on lèche avec mouchoirs et draps
J’éclabousse mon plaisir en confettis
Sur le matin d’une heure étrangère
Mes os sont liquides
Dans la valse de nos bassins endormie
Je les sens bouillir
Chaleur que l’on s’offre
De bouches à pelvis
Nos sexes se mêlent
Bandé·e, mouillé·e, durci·e, gonflé·e
Qu’importe, le réveil est bon
-Andrée Bouffard (elle)